Le facteur d'impact, tel que calculé par Thomson Reuters*, a été créé à l'origine comme un outil d’aide pour les bibliothécaires servant à identifier les revues à acheter, et non pour mesurer la qualité scientifique de la recherche exposée dans un article. Dans cette optique, il est essentiel de comprendre que le facteur d'impact présente un certain nombre d’insuffisances bien documentées en tant qu'outil d'évaluation de la recherche. Ces limitations sont les suivantes : A) les distributions des citations dans les revues sont très asymétriques [1-3] ; B) les propriétés du facteur d'impact sont propres à chaque domaine : il s'agit d'un agrégat de types d'articles multiples et très divers, avec des articles primaires comme de synthèse [1, 4] ; C) les facteurs d'impact peuvent être manipulés (ou « instrumentalisés ») par une politique éditoriale [5] ; et D) les données utilisées pour calculer les facteurs d'impact ne sont ni transparentes ni ouvertement accessibles au public [4, 6, 7].
1. Adler, R., Ewing, J., and Taylor, P. (2008) Citation statistics. A report from the International Mathematical Union. 2. Seglen, P.O. (1997) Why the impact factor of journals should not be used for evaluating research. BMJ 314, 498–502. 3. Editorial (2005). Not so deep impact. Nature 435, 1003–1004. 4. Vanclay, J.K. (2012) Impact Factor: Outdated artefact or stepping-stone to journal certification. Scientometric 92, 211–238. 5. The PLoS Medicine Editors (2006). The impact factor game. PLoS Med 3(6): e291 doi:10.1371/journal.pmed.0030291. 6. Rossner, M., Van Epps, H., Hill, E. (2007). Show me the data. J. Cell Biol. 179, 1091–1092. 7. Rossner M., Van Epps H., and Hill E. (2008). Irreproducible results: A response to Thomson Scientific. J. Cell Biol. 180, 254–255.